Un moment pour se ressourcer

Une matinée venait de passé, mais au moins le travail était terminé pour ce matin…elle n’avait qu’une envie, rentrer chez elle et retrouver sa famille. Sherlyn maudissait cet endroit. Certes, ce qui était à sa vue était vraiment magnifique, et elle se mentirait si elle disait qu’elle n’avait jamais rêvé de vivre dans une telle résidence, mais les circonstances actuelles étaient bien trop mal saine. Le soleil régnait, et les touristes se faisaient de plus en plus nombreux…à son plus grand malheur.

Qui disait plus de touristes, disait surement plus de clients à satisfaire. Comment tout cela était-il possible ? Comment en était elle réduite à cela ? Il fallait rester forte, et ne pas se laisser abattre, elle n’en n’avait pas le droit. Bien qu’elle est un tempérament assez réservé et hyper-sensible, elle avait tout de même hérité d’un mental à toute épreuve, chose qu’elle tenait surement de son père.

Sherlyn secoua la tête pour chassait ses pensées habituellement moroses. La jeune femme ne parlait pratiquement à personne sur cette île, à part avec Gillian, une fille dans la même galère qu’elle. Cette jeune femme est devenue une genre de confidente pour celle-ci, et elle seule connait son état d’esprit actuel. La brunette se trouvait en ce moment dans le salon, assise sur une table avec un cahier posé sur la table.

Elle s’amusait à écrire ce qui lui passait par la tête, cela arrivait à la détendre, et pendant un court instant, elle avait réussie à oublié qu’elle n’était plus chez elle. L’inspiration était au rendez vous, et elle se demandait bien ce qu’elle ferait sans. Son tempérament d’éternelle rêveuse n’avait nullement disparue, et elle était persuader qu’il restait encore un espoir pour elle, même si la situation était quelque peu désespéré.

La petite Sherlyn était une nouvelle fois partie dans ses pensées, et avait complètement cessait d’écrire. Elle mordillait son stylo en quête d’inspiration, qui visiblement s’était échappé pour le moment. La journée s’annonçait bien plus ennuyeuse que prévue. Tout ce qu’elle espérait en ce moment, c’est que son mac la laisse tranquille…chose qui n’était prêt d’arriver. Sherlyn en avait vraiment marre de se coltiner des clients tous plus répugnants les uns que les autres. Rien que d’y penser, la jeune femme avait la nausée, pourtant maintenant cela devrait surement être prit comme une sorte de routine…mais non, on ne s’habitue jamais à ce genre de chose. La jeune femme jeta un regard vers la fenêtre, les touristes étaient visiblement sortis de leur tanière.

Dire que certaines personnes ne se doutaient nullement de ce qu’il se tramait derrière leur dos. Combien de fois elle avait voulue demander de l’aide…mais elle n’était tombé que sur de mauvaises personnes et en avait payé les frais ensuite. Il fallait bien évidemment trouver une autre solution…mais pour cela il fallait se faire des alliés, qui n’avaient pas peur bien sûr. Durant ces deux dernières années, la jeune femme s’était endurcie…avait elle vraiment le choix ? Il fallait bien survivre, et elle ne pouvait se résigner à mourir comme une esclave. A partir de maintenant, elle avait séché ses larmes. Elle ne voulait plus passer pour une faible, même si la peur en venait souvent à la ronger.

Sherlyn se mit à gribouiller n’importe quoi sur son cahier, tant l’inspiration n’était plus au rendez vous. Un bruit la sortie de ses pensées habituellement maussades. C’était une jeune femme qui avait à peu prêt son âge. Son regard semblait vide, et elle ne l’avait peut être pas vue. Ces deux jeunes femmes s’étaient vue plusieurs fois, mais ne s’étaient jamais parlé, ou que très peu. Il était temps de tisser des liens désormais…après tout, elles étaient toutes les deux dans la même galère non ? Et rester toujours seule n’était pas très bon sur cette île, même si Sherlyn avait pour habitude d’être en solitaire. Bon maintenant il fallait trouver quelque chose à dire sans paraitre trop cinglé…c’est d’une voix peu assurée que Sherlyn demanda :

-Tu es ici depuis combien de temps ?

Bon d’accord, c’était une question des plus débiles…mais il fallait bien commencer par quelque chose non ?

Trop longtemps déjà… même si je suis là depuis environs 2 mois. C’est peu sans doute.

La jeune femme qui ne se tenait pas très loin d’elle semblait ressentir les mêmes choses. Dans tous les cas elle se refusait à cette vie cauchemardesque, comme la plupart des purposes. Mais elle allait surement finir par se faire une raison, elle n’en n’avait pas le choix. Tous devaient continuer à garder espoir, et croire en elles…Sherlyn désormais n’avait plus une très bonne image d’elle-même. A vrai dire, elle se sentait vraiment dégoutante. Pourtant, cela n’était probablement pas de sa faute, mais être autant souillé en venait à lui faire perdre les pédales. Elle toisa pendant un certain moment la jeune purpose, elle était belle. Comment pouvait-on faire cela à un être humain d’une telle innocence ? A croire que l’homme n’était enfaite qu’un véritable animal. Elle qui croyait qu’avant le monde était tout beau, tout rose…elle avait su remarquer la cruauté de l’humain…c’est peut être pour cela qu’elle ne faisait que s’enfermer dans ses songes, et un monde qui lui la respectait.

Sherlyn avait demandé à l’adolescente depuis combien de temps elle était prisonnière de cette île maudite. Celle-ci était là depuis deux mois…ce n’était donc que le début. Sherlyn était ici depuis deux longues années...mais on n’aurait pu dire qu’elle était là depuis des siècles. Il y’a longtemps qu’elle avait cessé de compter les jours, longtemps qu’elle avait perdue espoir de revoir les siens. A quoi pouvait servir d’évaluer le temps ? Cela ne pouvait que nous faire du mal, même si cela était déjà fait. Combien de fois elle avait espéré une aide précieuse, et que quelqu’un accepterait de la délivré de ce néant infinie. Mais rien…l’espoir aussi commençait à s’envoler peu à peu. La brunette se concentra de nouveau sur la jeune femme, et lui répondit :

-Je suis ici depuis deux longues années…je comprends ta détresse. On ne s’habitue jamais à cela.

» Lexa ● Il faut vivre pour écrire, et non pas écrire pour vivre.
» Adieu... Et pour toujours cette fois...
» Gillian ♦ Il faut se quitter souvent pour s'aimer plus.